Yeux du Monde.
Palais Robert, Barcelona.
Collaborateurs: Karla Gómez. Photographe: Santiago Garcés.

Une décision stratégique a marqué le déroulement de ce projet: notre bureau a été contacté pour réaliser deux expositions que juste avant des premiers ajustements suite à l'origine de la crise. Donné le peu de temps qu'on avait, nous avions déjà commencé à travailler sur le projet. Mais on a reçu un appel du client: la demande était claire, le budget avait été réduit drastiquement et nous devions réaliser les deux expositions pour la moitié du montant assigné initialement.
On a affronté cette nouvelle situation comme une opportunité et on a pris une décision qui marqua le déroulement du projet: la division en deux du budget empêchait de nombreuses possibilités; nous préférions travailler sur un cout intégral qui au lieu de travailler sur deux réalisations indépendantes nous permatait travailler sur un système intégral qui puisse accommoder deux expositions différentes.


Le pari: deux expositions pour le prix d'une. Le sujet à exposer: le travail de deux ONG (Ulls del Món et Reporters Sans Frontières) exprimé à travers des clichés photographiques. Le but était donc de définir un seul système d’exposition capable de générer deux dispositions spatiales très différentes dans un même espace d’exposition (quelques jours après la fin d’une exposition, la suivante sera inaugurée avec une durée approximative de trois mois pour chacune). De plus, nous avons cherché un caractère iconique pour donner une valeur supplémentaire aux clichés exposés, et on a voulu incorporer comme trait particulier que le montage puisse servir à nouveau aux ONG pour itinérer l'exposition.


Le projet propose que l’espace soit généré par le propre support de l’exposition: des toiles entrecroisées, avec des photos imprimées à haute définition, génèrent l’espace dans lequel se développe le parcours tandis qu'elles marquent un rythme intime et différencié. Ainsi, dans la première exposition, les toiles s’entrecroisent générant un objet dans le centre de la salle: une 'X' de positif et négatif, avec ses jeux de lumière et d’ombre, qui crée un simple corps illuminé dans l’obscurité de la salle. Dans la seconde exposition, des toiles se dédoublent et prennent du corps, construisant le périmètre de l’espace d’exposition. Ainsi, les toiles forment un espace fermé où l’exposition et le parcours du visiteur se développe dans l'espace centrale et la répétition modulaire renforce l'expérience spatiale de l'exposition.


Le contraste de la construction spatiale entre le premier et le deuxième montage (l'un au centre, comme un objet, le deuxième enveloppant l'espace) est significatif, quoique les deux expositions soient générées par un système constructif simple et unique. Des bases pour tendre les toiles et un système de barres de fixation qui, comme les bases, se placent de façon à former un objet central ou un périmètre, selon le montage.
Enfin, les clichés exposés sont imprimés pour chaque exposition répondant aux longueurs demandées par le système. Ces toiles imprimées ont étés données aux ONG’s pour des futures expositions, soit pour les suspendre verticalement ou jouer avec un sans fin de configurations possibles générées grâce à la matière utilisée.

 

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